L'hypothermie
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Elle survient lorsque le corps perd davantage de chaleur qu'il n'est
capable d'en produire.
La température interne du corps s'abaisse au-dessous de 35°c.
Grave entre 35°c et 32°c, l'hypothermie est très grave
au-dessous de 32°c et peut conduire à la mort.
Le corps se défend par :
1°) la vasoconstriction : les vaisseaux sanguins périphériques
se contractent pour limiter les échanges avec l'extérieur et
protéger le "noyau central" c'est-à-dire les organes thoraciques
et abdominaux et le cerveau.
2°) le frisson : il s'agit de contractions répétées des muscles
du squelette qui produisent de l'énergie.
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Les facteurs qui accélèrent l'hypothermie :
- le vent, qui augmente le facteur de refroidissement (windchill),
- l'humidité et le port de vêtements humides (transpiration, chute à l'eau),
- la fatigue,
- les traumatismes, notamment crâniens
- certains médicaments, l'alcool
- une nourriture insuffisante ou inadaptée,
- une hydratation insuffisante.
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Comment reconnaître l'hypothermie :
Stade 1 : la personne est lucide et frissonne, le cœur s'accélère (température de 35 à 36°c).
Stade 2 : la personne somnole, les frissons disparaissent, le cœur et la respiration sont lents
(moins de 35°c) ; dès ce moment, si les conditions sont défavorables (cf. facteurs d'accélération
ci-dessus), anticipez l'évolution en faisant appel aux secours ; ATTENTION ! une personne
fatiguée peut parfois passer directement au stade 2 (somnolence, absence de réaction).
Soyez donc attentif à vos coéquipiers.
Stade 3 : la victime est inconsciente ; des secours urgents sont indispensables.
NE LAISSEZ JAMAIS UNE HYPOTHERMIE S'INSTALLER, REAGISSEZ DES LES
PREMIERS SIGNES
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Comment redresser la barre :
- hypothermie légère : faites des mouvements, ayez une activité physique (mais attention, cela
consomme de l'énergie à compenser par la boisson et la nourriture) ;
- se mettre au sec : monter la tente et se mettre dans le sac de couchage ; bloquer les échanges
thermiques en s'enroulant dans une couverture de survie ou un sac "vapor barrier",
allumer le réchaud ;
- si une personne est en hypothermie, que l'on ne peut monter la tente et que la météo s'aggrave,
faire appel aux secours : en les attendant, s'abriter (dans la pulka par exemple), prendre
la position du fœtus, se serrer contre un autre équipier ;
- si la victime est consciente, lui donner à manger et à boire petit à petit du thé sucré bien chaud ;
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- on peut utiliser des chaufferettes, mais l'effet semble surtout psychologique (ce qui est malgré
tout important) ; l'application directe de chaleur a en effet peu d'action car, les signaux du "noyau
central" du corps étant plus forts, les vaisseaux restent resserrés et les échanges de chaleur entre
la périphérie et l'intérieur du corps sont toujours très faibles ;
- éviter un réchauffement direct trop brutal par l'extérieur (mais ne craignez pas ce problème
sous la tente), qui peut faire disparaître le frisson pourtant utile et provoquer une vasodilatation
qui va, dans un premier temps, ramener vers la périphérie du sang qui serait plus utile pour
éviter le refroidissement du noyau central (after drop),
- surveiller l'évolution ; le retour du frisson est un très bon signe et il peut faire remonter
la température de 0,5 à 2 degrés par heure.
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(D'après "Homéostase thermique
chez les mammifères" par Dennis Grahn,
Urgence Pratique, 2001, N°44)
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A lire :
Médecine et montagne, par Jean Rivolier, Editions Arthaud, Paris 1956
Urgence Pratique, numéro spécial sur "Le patient hypotherme", n°62 Janvier 2004
L'homme et le froid, Jacques Bittel et Gustave Savourey, Pour la Science, Janvier 1995
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