Progresser sur la banquise
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, la banquise est loin d'être l'étendue plate
et monotone que l'on imagine parfois. C'est une alternance de zones de chaos, de
passages de glace fragile, d'eaux libres (même à des températures très froides) et
parfois, heureusement, de plates étendues.
Les aspérités sont loin d'être les congères de neige que l'on peut imaginer en regardant
les photos. Faites de glace dure, elle gênent la progression même lorsque leurs
dimensions sont modestes.
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La première caractéristique de la banquise est d'être imprévisible. Dans une même
zone, la glace peut être parfaitement plate une année, et complètement chaotique
l'année suivante.
Vous avancez maintenant sur une banquise plate et dégagée. Il vous semble que,
loin à l'horizon, il n'y a que cette autoroute glacée idéale. Un quart d'heure plus tard,
vous vous trouvez face à un monstrueux chaos impossible à contourner. Vous
grimpez sur un des blocs et, aussi loin que vous pouvez voir, le chaos vous semble
se prolonger jusqu'à l'infini.
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Après quelques centaines de mètres d'une progression infernale, vous vous
retrouvez, à votre grande surprise, face à une nouvelle étendue plate et infinie.
Imprévisible et trompeuse banquise ! ! !
Lorsque, fatigué, vous resterez longtemps à marcher, penchés en avant pour tirer
votre pulka, il vous arrivera même d'avoir la certitude de monter.
D'autres fois vous verrez se dresser devant vous, à l'horizon, une infranchissable
falaise de glace, ou une zone d'eau libre. En vous approchant, vous découvrirez
avec surprise qu'il s'agit d'un mirage.
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Dès lors, comment progresser sur la banquise :
Même si ce n'est qu'une règle générale, cherchez toujours, lorsque cela ne vous
éloigne pas trop de votre route, à éviter les chaos. Si vous êtres contraints d'en
franchir, montez sur un bloc pour choisir le meilleur chemin (le moins mauvais !).
Au milieu des chaos, les zones moins tourmentées apparaissent souvent plus
sombres. Et n'hésitez pas à zigzaguer pour éviter les obstacles.
La traversée des chaos vous fera vite comprendre que vous avez toujours intérêt à
charger votre pulka avec son centre de gravité le plus bas possible, pour éviter
qu'elle ne se renverse à la moindre occasion.
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Dans les zones de glace fragile n'hésitez pas à vous encorder. La prudence est
toujours de mise. La principale cause d'accident mortel, sur la banquise, est la
chute à l'eau.
Les bras d'eau libre sont souvent détectables à distance, le ciel étant plus sombre
au-dessus d'eux. Si vous rencontrez un bras d'eau libre, chercher un passage en le
longeant. A défaut plantez votre bivouac en espérant qu'un passage se sera reformé
d'ici au lendemain. En dernier recours, si vous l'avez prévu initialement, vous
pourrez transformer deux pulkas en radeau, en les fixant par des skis en travers,
et en pagayant avec les pelles. Mais attention ! Cela ne s'improvise pas. Toutes les
pulkas ne le permettent pas, et de l'entraînement est nécessaire.
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Pour tenir votre route en ligne droite, visez un gros bloc de glace, aussi loin que
possible, et avancez ainsi de bloc en bloc.
Notez (ou enregistrez dans votre GPS) les zones propices à un atterrissage
d'avion, si vous vous trouviez subitement en situation d'urgence (500 mètres
de long sur 50 mètres de large, sans aspérités de plus de 50 cm).
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Enfin, retournez-vous souvent, un ours peut vous suivre.
En fonction du terrain, choisissez votre mode de déplacement : les skis sont
irremplaçables sur la glace roulante où ils assurent une progression rapide.
Sur les glaces fines, ils sont un gage de sécurité. Dans les zones tourmentées,
au contraire, la marche à pied sera souvent la meilleure solution.
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Retournez-vous souvent !!!!
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Plat jusqu'à
l'infini ...
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