… et le reste


La brosse

A tout seigneur, tout honneur. La brosse est la compagne essentielle de
l'explorateur polaire. L'humidité des vêtements en fibres, du sac de couchage
ou de la tente se transforment en givre dès qu'il fait très froid, et la brosse
permet de se débarrasser de cette poussière blanche qui, autrement, peut se
retransformer en humidité dès que la température remonte.
Le carnet et le crayon

Le carnet permet de consigner ses impressions, d'écrire un journal ou
simplement de noter des éléments techniques fournis par radio. Bien que
résistant très correctement au froid, le stylo à bille n'est pas toujours utilisable
aux plus basses températures. Méfiez-vous du " Space Pen " sensé fonctionner
dans toutes les conditions, mais généralement décevant, et privilégiez le
crayon traditionnel.

Un dictaphone peut éventuellement compléter le carnet, mais il présente le
double inconvénient d'un poids supplémentaire et du fonctionnement souvent
aléatoire de la mécanique et de l'électronique dans les conditions polaires.

Les papiers personnels

Même si vous trouverez rarement des contrôles de police sur la
banquise, la prudence impose de prendre avec soi des papiers personnels,
notamment les justificatifs d'identité.
Les briquets et les allumettes

Une bonne redondance est nécessaire. Plusieurs briquets seront utiles
pour chaque équipier, complétés par des allumettes étanches que l'on pourra
trouver dans des magasins d'Outdoor. Il sera généralement nécessaire de
réchauffer le briquet dans la main avant de l'utiliser.
Un sac à dos

Pour ceux qui préfèrent libérer de la place dans leur pulka en mettant
dans un sac à dos les objets légers, mais encombrants, nous conseillons un
volume minimum de 70 litres. Faites l'essai préalable d'y entrer votre duvet,
en sachant que cette manœuvre sera plus difficile dans les conditions réelles
d'expédition.

Les piles et batteries de rechange

Toutes les piles voient leurs performances baisser aux basses
températures. Les piles alcalines peuvent donner des résultats parfois bien
meilleurs que ce que l'on pourrait penser. Paradoxalement, des piles au
lithium " bas de gamme ", peuvent se vider beaucoup plus rapidement.
Mais les piles au lithium haut de gamme, si elles sont coûteuses, restent la
solution idéale. Si vous avez d'importants besoins énergétiques, vous pourrez
par exemple faire un montage de 4 grosses piles lithium Saft de 3,6 volts
format D, assemblées en série, avec plusieurs tensions de sortie
correspondant aux différents usages prévus. En cas de faiblesse, les piles
pourront utilement être chauffées en les portant, par exemple, sous la
doudoune. On pourra aussi les conserver hors des instruments et ne les
y mettre que lors des phases d'utilisation.
L'anémomètre

On peut trouver dans le commerce des anémomètres légers,
permettant de mesurer la vitesse du vent. A chacun de juger s'il a la place
d'emporter cet instrument qui n'est pas réellement utile, mais satisfait la
curiosité de celui qui se retrouve en pleine tempête. La valeur affichée
décevra certains, car l'expérience montre que, dans les conditions polaires,
on surestime très souvent la vitesse du vent.
Le thermomètre

En théorie, cet instrument devrait être tout aussi inutile que
l'anémomètre, tant le corps humain constitue le meilleur thermomètre.
En réalité, c'est un instrument indispensable, qui permet d'anticiper les
problèmes physiques et techniques, de régler sa marche … Le problème
majeur est que les instruments commerciaux sont peu précis. N'hésitez
pas à faire des essais comparatifs préalables.
Le sifflet à roulette

Il en faut un par participant, pour signaler un problème aux
coéquipiers, notamment lors de la marche, et a fortiori dans le jour blanc
(" white out "). Il doit être en plastique, pour éviter le gel du métal
sur les lèvres.
Le miroir de signalisation

C'est un outil traditionnel, pour signaler sa présence à un aéronef
ou un véhicule vous recherchant.
Le couteau

Opinel ou couteau suisse, à vous de choisir.
La gourde en plastique

Au-dessous de -40°c, c'est une bouillotte à remplir d'eau chaude
et à glisser dans le sac de couchage. Attention : il faut un bouchon à vis
et une vérification préalable de l'étanchéité à chaque utilisation.
Les pelles à neige

La pelle à neige est indispensable pour recouvrir la toile à pourrir de
neige, pour apporter du " combustible " (neige) destiné au réchaud, pour
déblayer après une tempête, pour accrocher l'extrémité d'un antenne HF etc.
La scie ou le couteau à neige

Indispensable pour la construction d'un igloo.
La montre " 24 heures " spéciale " expéditions polaires "

La petite aiguille fait un tour de cadran en 24 heures au lieu de deux.
Sa position relative par rapport au soleil permet de s'orienter. Son coût est
de l'ordre de 1500 €.. Fabriquez plutôt un rapporteur circulaire (360°) en
carton, avec une ficelle rouge passant par le centre. Il vous rendra les
mêmes services pour 1 €.
La lampe frontale

Inutile si vous allez au mois d'avril à 75° de latitude (clarté permanente).
Indispensable si la nuit est encore présente, même si elle est de courte durée.
Prévoyez des ampoules de rechange, les filaments sont parfois fragilisés par le
froid.
Les chaufferettes

Eventuellement utiles pour un réchauffage du matériel, elles nous ont paru
illusoires pour réchauffer le corps. Mais les avis sont partagés sur ce point.
Certaines sont à usage unique. D'autres se rechargent en les plongeant quelques
secondes dans l'eau bouillante.



Le marteau piolet

Lourd, mais pouvant rendre de grands services (pour arrimer du matériel ou une
corde, dégager des piquets de tente etc.). Prévoir au moins un par équipe.



Le talky-walky

Un petit plus, par exemple pour des échanges entre tentes par mauvais temps
ou des liaisons entre coéquipiers. On trouve même depuis début 2002 des talky-
walky GPS qui donnent la position du coéquipier par rapport à la sienne. Ces
matériels peuvent être utiles si l'on se trouve accidentellement séparé de son
coéquipier (bras d'eau, séparation trop grande lors de déplacements rapides à la
voile, par exemple).
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Les jumelles

Indispensables pour s'assurer que les ours restent à distance, pour
rechercher des repères sur les îles de l'Arctique, ou pour vérifier qu'un
point noir est une tête de phoque et non le visage réjoui d'un autre
randonneur polaire.