Lorsque le ciel est blanc, que le sol est blanc, que les contrastes sont inexistants et que l'on ne
peut plus distinguer l'horizon, on dit que l'on se trouve dans le " jour blanc " ou " white out ".

Le marcheur se retrouve alors dans des conditions de " progression sans visibilité ", comme
un pilote en conditions de vol aux instruments. Des repères sont toutefois visibles, mais les
distances sont alors impossibles à évaluer. On peut apercevoir un bloc de glace très lointain
que l'on prend comme repère, avant de se rendre compte en avançant qu'il n'était qu'à
quelques dizaines de mètres.

Il devient alors très éprouvant de maintenir un cap, voire même parfois de conserver
son équilibre (penché en avant, on a souvent l'impression de monter).

Le marcheur n'a pas d'autre solution que de progresser de repère en repère.

Comment dès lors avancer sans s'éloigner trop de sa route ?
Dans les régions éloignées du pôle nord magnétique, la boussole
permet de maintenir son cap. Mais, dans le grand nord canadien,
il faut tenir compte de la forte valeur de la déclinaison et de sa
variation rapide, ce qui complique beaucoup la marche à la
boussole.

Une seconde méthode est alors applicable lorsque le disque blanc
du soleil est encore visible à travers les nuages. Il s'agit alors de
calculer son angle de progression par rapport au soleil.

La direction du vent, lorsqu'elle est à peu près constante, constitue un bon
indicateur, permettant d'éviter de trop grandes déviations. L'observation des
filets de neiges poudreuses qu'il soulève permet de visualiser sa direction.
En l'absence de vent, il faut aussi se rappeler que le vent précédent a
généralement "sculté" la neige et qu'en maintenant un angle constant entre les
traînées qu'il a laissées et les skis, on peut maintenir correctement sa direction.

Le maintien du cap peut s'aider de l'observation de l'alignement des équipiers par une
personne placée en arrière (cf. techniques des randonnées en montagne), qui demandera
le cas échéant à celui qui est en tête d'infléchir sa trajectoire pour corriger une dérive.
Le contrôle de la rectitude de la trace des skis constitue une aide supplémentaire.
En ultime recours, le GPS permet de faire des points réguliers et sa précision permet
alors de l'utiliser temporairement comme une boussole (en faisant attention à
préserver les piles).
Dans le "jour blanc" : la marche sans visibilité.
Une aide précieuse: l'observation
de la direction des filets de neige
soulevés par le vent (ici, ils
arrivent de face).

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Comment s'orienter sur la banquise.