Les tentes
|
Elles sont de deux types : les tentes "tunnels" et les tentes "dômes".
La tente tunnel, tout en longueur,
a une très bonne résistance au vent…
lorsqu'elle est orientée dans l'axe où
il souffle. Qu'un vent fort vienne à
tourner et il faut la réorienter…
ce qui, en pleine nuit, peut être fort
désagréable. A surface égale, une tente
"tunnel" offre un plus grand volume
qu'une tente "dôme".
|
Les premières tentes "dômes" hémisphériques,
dont les arceaux se croisaient en un seul point, ne
supportaient pas des vents aussi violents que les
tentes "tunnels", mais il n'était théoriquement pas
nécessaire de les réorienter lorsque le vent
changeait de direction (sous réserve d'éviter que
l'entrée se trouve face au vent). Ces tentes ont fait
de grands progrès, avec l'apparition du
"dôme géodésique", où les arceaux se croisent
en plusieurs points, et qui résistent très bien aux
pires tempêtes.
|
Si les dômes géodésiques sont généralement préférés pour les expéditions, l'auteur
signale qu'il utilise depuis des années des tentes "tunnels" (Dovrefjell Helsport et
Kanuk) et qu'il est pleinement satisfait de leur tenue en milieu arctique.
Votre tente doit avoir :
Un double toit, l'air emprisonné entre lui et la chambre jouant un rôle d'isolant.
Des toiles à pourrir (encore appelées bavettes ou jupes à neige) : on les
recouvre de neige pour éviter que le vent ne s'infiltre sous la tente, ce qui serait
une cause majeure de refroidissement.
Une abside suffisamment grande et haute pour pouvoir y mettre le réchaud et
faire votre cuisine (ne jamais allumer un réchaud dans la chambre).
Deux ouvertures (sécurité en cas de présence d'ours ou de début d'incendie…).
|
La chambre intérieure est réalisée en tissu respirant traité au silicone et déperlant,
souvent en polyamide micropore (la technique "ribstop" assurant un renforcement
par un quadrillage de fils plus gros) ou en coton/polyester, avec un tapis de sol enduit
qui doit être plus résistant. Le traitement au silicone retarde un feu éventuel,
mais n'empêche pas la destruction par la chaleur (on notera que le nylon
est une forme de polyamide).
Le double toit utilise du polyester ou du polyamide, enduit avec du polyuréthane
résistant aux U.V. et imprégné de silicone. Le polyester se déforme peu avec les
conditions météo, mais résiste plus mal que le polyamide au froid extrême.
|
Les arceaux en duralumin ou aluminium anodisé sont plus solides et plus légers que
ceux en fibre de verre mais, par grand froid, des ruptures sont toujours possibles,
notamment lors du montage. Les brins sont souvent reliés par des caoutchoucs …
qui peuvent se détendre et perdre leur élasticité aux très basses températures.
Il faut alors les couper, car ils gênent l'emboîtement des brins.
On les remplace efficacement en reliant les brins par une cordelette passant à l'intérieur,
dont on peut régler la tension a l'aide d'un tonka fixé à une extrémité.
|
Pour les fermetures éclairs, préférez la dimension #7 à la dimension #5 trop fragile.
La condensation, suivie du gel, peut former de la glace qui en bloque le
fonctionnement. Dans ce cas, ne forcez pas, n'utilisez pas d'eau chaude
(qui regèlera ensuite).
Réchauffez doucement la zone bloquée en la frottant avec vos mains.
Le tissu durcissant et perdant de sa souplesse aux basses températures, il faut prévoir
de raccourcir les arceaux si l'on veut arriver à les enfiler dans les godets.
Donc, testez votre tente au froid et vérifiez la longueur des arceaux avant le début
de votre expédition.
N'oubliez pas d'emporter une trousse de réparation et un arceau de secours (ou des
brins). Prévoyez une solution alternative si une fermeture éclair venait à rendre l'âme,
ne serait-ce que des épingles de nourrice. Pour éviter un tel incident et faciliter
la préhension, fixez des bracelets de plastique aux tirettes.
|
Diverses méthodes permettent de réduire le temps de montage :
Entraînez-vous fréquemment au montage avec vos équipiers.
Laissez la chambre solidaire du double toit lors du démontage.
Utilisez un système évolué de mise en place des arceaux, pour éviter les longues
séances d'introduction dans les fourreaux :
- fourreaux de guidage des arceaux à l'extérieur du double toit ;
- système de peinture permettant de repérer les arceaux
par la même couleur que leurs fourreaux respectifs ;
- fourreaux à glissières (zip) : on glisse les extrémités des
arceaux dans les fourreaux, puis on ferme les zips ;
- fixation a clips (crochets) de Sierra Design, ne nécessitant
aucun enfilage dans des fourreaux en tissus;
- enfin, on a même vu apparaître des tentes a montage
automatique de type "parapluie" (Nova - Trip 3).
|
Sur certaines tentes, lors du démontage, on peut laisser les arceaux dans les
fourreaux, parfois en deux parties et on place l'ensemble sur la pulka
(si elle est suffisamment longue).
Pour les tentes dotées d'une faîtière, on peut aussi désolidariser les arceaux
à son niveau, les plier en deux et enfiler l'ensemble "tente plus arceaux"
dans une housse prévue a cet effet.
|
toile à pourrir
|
arceau
|
ouverture
avant |
chambre
|
tapis de sol
|
fixation de la chambre
par clips |
abside
|
double toit
|
point d'ancrage
|
ouverture
arrière |
Une tente géodésique
largement utilisée en
expédition
|
La tente tunnel Kanuk : légère
et résistant bien au vent,
elle n'utilise pas de haubans.
La chambre reste solidaire
du double toit. Elle peut
être placée sur la pulka
en laissant les arceaux,
séparés en deux morceaux,
à l'intérieur des fourreaux.
|
Toile à pourrir (avant d'être
recouverte de neige) |
Retour à la page d'accueil
|