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              Dans la tempête 
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              La tempête est l'un des principaux dangers des régions polaires. Les vents peuvent se 
            
              lever brusquement, même par ciel bleu, alors que rien ne le laissait présager quelques 
            
              minutes auparavant. Ils peuvent rapidement tourner à la tempête, se chargeant de neige 
          soulevée du sol (la "poudrerie").  | 
        
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              Quelques conseils peuvent vous aider à mieux gérer cette situation parfois difficile : 
            
              1. - N'oubliez pas que le vent aggrave l'effet du froid (cf. explication du facteur de froid 
            
              ressenti, le "windchill"); lorsque l'on progresse par grand vent, il ne faut pas céder à la 
            
              tentation de sauter les pauses permettant de boire et de manger. Cela aggraverait 
            
              considérablement les risques de gelures, voire d'hypothermie. Il faut donc maintenir ces 
            
              pauses, plus courtes, mais au moins aussi fréquentes. On s'abritera du vent, par exemple, 
            
              en s'adossant aux pulkas et en se "ratatinant" le plus près possible du sol. 
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              2. - Marchez groupés pour éviter de vous perdre. L'homme de tête doit se retourner souvent 
            
              pour vérifier qu'il est bien suivi. L'arrêt s'impose si la visibilité ne lui permet plus de voir tous 
            
              ses équipiers. 
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              3. - Portez une attention particulière à ne rien laisser échapper (les gants par exemple), tout objet 
            
              qui s'envole étant irrémédiablement perdu. 
            
              4. - Apprenez à bien évaluer, lorsque le vent forcit, le moment où vous devez obligatoirement 
            
              vous arrêter, c'est-à-dire celui où il est encore possible de monter la tente sans risque. Un vent 
            
              de face peut conduire à surestimer la vitesse du vent, tout comme un vent arrière pousse à la 
            
              sous-estimer. Le bon moment dépend largement du  degré d'entraînement des équipiers à 
            
              monter la tente par vent fort. C'est pourquoi il faut utiliser systématiquement, même par beau 
            
              temps, une méthode de montage adaptée pour de telles circonstances (cf. chapitre sur le 
            
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              5. - Prévoyez et maîtrisez les solutions de secours en cas de perte de la tente ou d'impossibilité 
            
              de la monter. La méthode montagnarde qui consiste à s'enterrer dans la neige n'est pas souvent 
            applicable dans les régions arctiques, notamment sur la banquise où la neige est constamment 
              soufflée par le vent. Les hummocks ou gros blocs de glace apportent rarement une bonne 
            
              protection, en particulier parce que  la face sensée être à l'abri du vent est souvent le siège de 
            
              tourbillons importants. Quant à la construction d'un igloo, elle demande du temps (au minimum 
            
              1 à 2 heures en l'absence de vent) et un entraînement préalable. En outre il est peu réaliste 
            
              d'espérer l'appliquer en cas de tempête. A ce titre il vaut mieux privilégier une solution plus 
            
              immédiate permettant d'économiser ses forces, tel l'abri dans la pulka, nécessitant d'avoir 
            
              préalablement prévu cette solution (agencement de la pulka et dimensions de la bâche - cf. 
            
              chapitre sur les pulkas) et exigeant de bien amarrer le matériel et la pulka elle-même. 
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              6. - Au camp, pour éviter que la neige ne s'infiltre dans les pulkas, protégez l'intérieur en fermant 
            
              très soigneusement la bâche (pulka perpendiculairement au sens du vent, coté au vent de la 
            
              bâche recouvrant le cote opposé)… tout en sachant que la pulka aura toutes les chances de 
            
              disparaître sous la neige au bout de quelques heures). 
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              7. - Ne vous éloignez pas de la tente, même de quelques dizaines de mètres, la visibilité pouvant 
            
              se dégrader très vite et la tempête brouillant l'orientation. En 1990, Keizo, l'équipier japonais de 
            
              la Transantarctica, a ainsi échappé de peu à la mort après s'être éloigné de sa tente de quelques dizaines 
          de mètres. Perdu dans la tempête, il a attendu plusieurs heures avant d'être secouru.  | 
        
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              8. - Certains préconisent d'abriter la tente derrière un mur de neige. Si cette solution est 
            
              envisageable pour des vents limités, elle semble parfois contestable pour des vents très forts. 
            
              Un tel mur perturbe en effet les qualités aérodynamiques de la tente qui "l'autoprotègent" 
            
              contre le vent. Et le mur peut finalement venir s'abattre sur la tente elle-même. La tente tunnel 
            
              résiste fort bien aux vents forts… sous reserve qu'elle soit montée dans leur axe, ce qui peut 
            
              obliger à la déplacer si le vent tourne, opération difficile lors d'une tempête. Heureusement la 
            
              direction du vent est souvent relativement stable dans  de telles circonstances. 
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              La "poudrerie", neige soulevée du sol 
            
              par le vent 
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              Dans la tempete: l'utilisation des skis 
            
              pour fixer la tente permet un ancrage 
            
              plus solide. 
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              Au Spitzberg, dans la montagne: 
            
              l'entrée d'un abri dans la neige 
            
              après une nuit de tempête. 
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              Une visibilité fortement réduite. 
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